Le 9 janvier 2018, nous sommes contactés par une entreprise de tôlerie industrielle : Un ouvrier a eu 4 doigts sectionnés en découpant une tôle.
SAMU, Urgences, police, inspection du travail, un homme est handicapé, la continuation de l’activité de l’entreprise se pose, la responsabilité civile et pénale des dirigeants est mise en cause.
Pas de protection, pas de registre de sécurité, pas de document unique.
Le cas s’avère difficile à traiter. Auditer, préconiser, recommander, élaborer le document unique, véritable carnet de santé de l’entreprise sur la sécurité au travail, est toujours possible et sera fait, pour autant que l’entreprise ne soit pas fermée.
Revenir sur ce qui aurait dû être fait en amont de l’accident sera, hélas, à commencer par la victime, impossible.
Trop souvent, nous sommes contactés lorsque l’irréparable s’est produit.
Pourtant, se mettre en conformité, tenir ses registres de sécurité et son Document Unique, est loin d’être un chantier hors de portée.
Au cas présent, plus d’une dizaine d’incidents, d’accidents, moins graves, s’étaient produits en 2017. Autant d’alertes incitant à se mettre en règle.
En l’occurrence, une demi-journée sur place aurait largement suffi pour établir un diagnostic et servir de base à l’élaboration de la liste des dangers et risques par poste de travail, puis, des mesures à prendre, des actions préventives à mettre en œuvre et à suivre.
En quelques jours, l’accident aurait pu être évité, un homme aurait encore tous ses doigts, l’entreprise pourrait continuer à travailler sans souci, ses dirigeants pourraient dormir la nuit.